Hypnose en chirurgie : bénéfices, limites et opérations concernées

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Longtemps caricaturée, l’hypnose en chirurgie s’est imposée comme une alternative sérieuse à l’anesthésie générale pour certains actes. Elle s’intègre à une anesthésie locale et parfois une légère sédation : on parle d’hypnosédation. Le patient ne dort pas : il entre dans un état de conscience modifié naturel, focalisé, relaxé, qui réduit la douleur perçue et l’anxiété. Objectif : améliorer l’expérience patient pendant l’acte et la récupération après l’intervention, tout en limitant les effets indésirables des anesthésies lourdes.

Quels sont les bénéfices pour le patient et l’équipe ?

Côté patient, on observe le plus souvent : moins d’anxiété avant et pendant l’acte, douleur atténuée, réveil plus rapide, moins de nausées et une impression d’être acteur de l’intervention. La voix guidante et les suggestions orientent l’attention vers des images sécurisantes (plage, montagne, sensations agréables) tandis que l’équipe réalise le geste sous anesthésie locale.

Côté soignants, le champ opératoire est souvent plus stable (moins d’agitation liée au stress), avec une communication continue patient–praticien. En cas d’inconfort, une conversion vers une anesthésie générale reste immédiatement possible. L’hypnose ne remplace pas la sécurité anesthésique, elle s’y intègre.

Quelles opérations sont concernées ?

L’hypnosédation convient aux actes réalisables sous anesthésie locale : chirurgie mammaire (tumorectomie, mastectomie partielle), gestes ORL (ex. thyroïdectomie sélectionnée), dermatologie (exérèses), chirurgie de la main, actes de stomatologie/dentaire, certains gestes ambulatoires et explorations invasives (selon protocole). Elle n’est pas indiquée pour les chirurgies profondes majeures (abdominale, thoracique, pose de prothèses lourdes), ni quand l’état médical impose une anesthésie générale.

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Comment se prépare et se déroule une opération sous hypnose ?

  1. Consultation pré-opératoire (comme d’habitude) : explication du protocole d’hypnosédation, recueil du consentement, vérification des contre-indications, choix d’un lieu ressource (image agréable) et du canal sensoriel dominant (vue/sons/sensations) pour personnaliser la guidance.
  2. Au bloc : installation, anesthésie locale, éventuelle sédation légère. L’anesthésiste formé à l’hypnose conduit l’induction (respiration, focalisation), maintient le lien verbal et ajuste selon les ressentis. La surveillance reste continue, avec possibilité de conversion si besoin.
  3. Après l’acte : retour progressif, débrief bref des ressentis, consignes de suites opératoires. De nombreux patients rapportent un bien-être surprenant et une récupération plus rapide.

Limites, sécurité et éligibilité

L’hypnose n’est pas un « anti-douleur magique ». Elle complète les techniques anesthésiques, ne s’y substitue pas quand une anesthésie générale est nécessaire. Certaines situations (troubles psychiatriques non stabilisés, refus du patient, urgence vitale) contre-indiquent l’hypnosédation. L’information claire et la motivation du patient sont des clés de réussite. Par ailleurs, une équipe formée (anesthésiste, chirurgien, IDE) et un protocole institutionnel sont indispensables pour garantir la qualité et la sécurité du parcours.

Techniques utilisées en salle : exemples concrets

Selon le profil, le praticien mobilise des métaphores sensorielles (marche en montagne, baignade tiède), des inductions respiratoires (suivre le souffle, comptage), ou un focusing corporel (porter attention à une zone neutre). Les suggestions post-hypnotiques aident aussi pour l’analgésie post-opératoire (« chaque inspiration détend l’épaule », « la zone opérée se refroidit agréablement »). Ce travail favorise un retour plus confortable au domicile, notamment en ambulatoire.

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FAQ – Hypnose en chirurgie

Vais-je avoir mal sous hypnose ?

On associe hypnose et anesthésie locale (et parfois sédation légère). La douleur perçue diminue nettement ; une anesthésie générale peut être décidée si besoin.

Quelles opérations sont adaptées ?

Chirurgie mammaire sélectionnée, ORL, dermatologie, main, soins dentaires, gestes ambulatoires… Pas les chirurgies profondes majeures.

L’hypnose remplace-t-elle l’anesthésie ?

Non. Elle s’intègre à la stratégie anesthésique (hypnosédation) et n’altère jamais la sécurité du bloc.

Comment me préparer ?

Définissez un « lieu ressource », suivez les consignes médicales, dormez bien la veille et laissez-vous guider le jour J.