hypnose ericksonienne

Hypnose : origines, grandes approches et évolutions contemporaines

L’hypnose traverse les âges et les cultures. Bien avant qu’elle ne soit étudiée par les médecins, on en trouve des traces dans des rituels chamaniques et des pratiques de guérison où l’on utilise le rythme, la voix, les images et la focalisation pour modifier l’état de conscience. Parce qu’elle repose sur l’échange et l’attention dirigée, son histoire épouse celle de la communication humaine. Cette page fait le point sur ses origines, ses grands courants (traditionnel vs hypnose ericksonienne) et ses évolutions récentes (humaniste, conversationnelle), avec des ressources pour se former.

Des origines anciennes… à la reconnaissance scientifique

Des peintures préhistoriques évoquent déjà des figures de « guérisseurs » utilisant chant, geste ou regard pour induire un état modifié de conscience. Vers -4000, des tablettes sumériennes en Mésopotamie décrivent des pratiques proches de l’hypnose. Un millénaire plus tard, des papyrus égyptiens montrent des médecins utilisant des miroirs comme inducteurs et relatent des analgésies rituelles. Sur un papyrus mis en lumière par l’égyptologue G. M. Ebers, on lit cette formule : « Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s’en aille ». Bien plus tard, en 1878, le médecin français Jean-Martin Charcot fait entrer l’hypnose dans le champ de l’étude scientifique, ouvrant la voie à des approches plus structurées qui influenceront durablement la pratique moderne.

Les grandes pratiques de l’hypnose

Hypnose traditionnelle : la voie directive

L’hypnose traditionnelle, historiquement la plus répandue, emploie des suggestions directes : le praticien donne des indications explicites (« dormez », « calmez-vous », « arrêtez »). Cette méthode peut être efficace lorsque la personne est en adhésion, mais elle montre ses limites face au scepticisme ou aux résistances. Elle tient peu compte de la singularité du sujet, de son langage et de ses valeurs, d’où la nécessité d’une alternative plus personnalisée.

Hypnose ericksonienne : la voie indirecte et personnalisée

Au milieu du XXe siècle, Milton Erickson propose une rupture : plutôt que d’ordonner, il invite. Le praticien utilise des métaphores, des histoires, des recadrages et des ancrages pour que l’inconscient actif du client choisisse la solution la plus écologique. On parle d’un processus interactif et sur-mesure : l’induction s’adapte au langage, au rythme et aux ressources de la personne. Résultat : moins de blocages, plus d’adhésion et une intégration durable au quotidien. Pour approfondir : différents types d’hypnose.

« La première chose à faire en psychothérapie est de ne pas essayer de contraindre l’être humain à modifier sa manière de penser ; il est préférable de créer des situations dans lesquelles l’individu modifiera lui-même volontairement sa façon de penser. »
Milton Erickson

Courants contemporains : humaniste, conversationnelle…

À partir de ces deux pôles (directif vs. indirect), de nombreux courants émergent. L’hypnose humaniste met l’accent sur la conscience élargie et la symbolique ; l’hypnose conversationnelle travaille en filigrane dans l’échange, utile pour l’alliance et la préparation mentale. Les praticiens combinent souvent ces outils en fonction des objectifs : stress, phobies, douleurs (cadre clinique), addictions, sommeil, confiance, ou encore kilos émotionnels (voir hypnose pour maigrir).

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Pratique aujourd’hui : comment se déroule une séance ?

Une séance type (60–90 min) commence par un entretien pour clarifier l’objectif, poser le cadre (confidentialité, limites d’intervention) et identifier déclencheurs et ressources. Suit une phase de relâchement (respiration, conscience corporelle), puis l’induction (focalisation, images ressources). La phase thérapeutique mobilise métaphores, recadrages et ancrages afin de favoriser un changement utile et applicable au quotidien. On termine par une réorientation et des propositions d’autohypnose simples.

L’hypnose ne remplace pas une prise en charge médicale. Sur des sujets cliniques (douleur, pathologies), elle se conçoit en complément et en coordination avec les soignants. Pour un aperçu pratique : comment se déroule une séance ?que soigne l’hypnose ?qu’est-ce que l’induction hypnotique ?

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FAQ – Origines & pratiques de l’hypnose

Depuis quand pratique-t-on l’hypnose ?

Des rituels anciens à Charcot (1878), l’hypnose s’est structurée jusqu’à nos pratiques actuelles.

Traditionnelle ou ericksonienne ?

Directive vs. indirecte et personnalisée : deux voies complémentaires selon les objectifs.

Quelles applications aujourd’hui ?

Stress, phobies, douleurs (cadre clinique), addictions, sommeil, confiance.

Comment se passe une séance ?

Entretien, induction, travail métaphorique et ancrages, puis plan d’autohypnose.

Où nous trouver ? Accompagnements et formations en hypnose à Lyon et Annecy, ainsi qu’en ligne via nos parcours à distance. Voir : Hypnose Lyon & AnnecyHypno-CoachCoach de vieDates & tarifs.